Plante comestible

la liste de celles qu'il faut connaître

Une plante sauvage comestible est un don du ciel. Faut-il encore comment la reconnaître. Mais aussi comment la préparer. Pour vous aider à vous y retrouver, Lagertha vous propose toute une série de fiches techniques à ce sujet. Description, classification, particularités, lieu de cueillette, recettes possibles, vertus… Tout est passé en revue pour que les plantes sauvages comestibles n’aient, dorénavant, plus de secret pour vous.

Précautions à prendre avant de manger une plante sauvage :

  • Surtout, ne mangez jamais une plante dont vous n’êtes pas sûr à 100 % de la comestibilité. Si vous avez un doute sur son identification, laissez-là où elle est qu’elle continue de grandir tranquillement.
  • Si la sève de la plante est blanche, cela est souvent le signe d’une toxicité. À moins d’être certain de sa comestibilité, il vaut mieux ne pas la manger.
  • Un constat identique peut être dressé pour les plantes provoquant des irritations.
  • Certaines plantes peuvent présenter des parties comestibles et d’autres non. Consommez uniquement les parties connues comme étant comestibles.
  • Les plantes sont à l’image du sol dans lequel elles puisent leur nourriture. Conséquence : ne dégustez que celles poussant dans des zones saines et ne présentant aucune pollution apparente.
  • Certains végétaux ne peuvent être mangés que cuits (ils présentent une toxicité lorsqu’ils sont mangés crus). Suivez donc rigoureusement les modes de consommation indiqués. Si vous avez un doute, ne forcez pas le destin.
  • Du côté des baies, la couleur est un indicateur précieux. Si elles sont jaunes ou blanches, c’est souvent mauvais signe.
  • Il est aussi essentiel d’apprendre à reconnaître les plantes toxiques que les plantes comestibles.

La grande ortie, une plante comestible des plus abondantes

Plante comestible ultime, on la retrouve dans toutes nos régions. Et dire que l’ortie a mauvaise réputation ! Tout ça à cause de quelques poils urticants… Super facile à reconnaître, bourrée de vertus, pleine de vitamine C, riche en fer, des plus délicates dans un petit plat, elle gagnerait à être mieux considérée. Vous le savez, la recette la plus connue reste la fameuse soupe d’orties. Pas mal du tout. Mais, nous, on vous conseille surtout de marier cette super plante comestible avec des pommes de terre et une once de crème fraîche. Efficace et savoureux à souhait. Les cordons bleus peuvent aussi s’essayer à des cakes, des samoussas voire des petits pestos de derrière les fagots.

Le trèfle des près, s’il n’a pas quatre feuilles, faites-en qu’une bouchée

Son petit goût des plus délicats fait du trèfle des près une plante comestible incontournable. D’autant que tout le monde ou presque connait ce végétal très abondant. Bien qu’il se déguste avantageusement en salade ou encore en quiche, ce ne sont pas nos recettes préférées. Si l’on n’en avait qu’une à vous recommander, ce serait, sans hésiter, la gelée de fleurs de trèfle. Un délice des plus simples à réaliser. Imaginez-vous un mélange d’arômes subtiles et délicats, sans que le sucre ne prenne le pas et le tout d’une robe d’un rose tomber. Qu’est-ce que vous attendez ? Sortez les marmites ! Vigilance toutefois : il ne faut pas confondre le trèfle des près avec l’oxalis dont les fruits ne sont pas comestibles. Les feuilles et les fleurs de l’oxalis sont comestibles néanmoins.

Le chénopode bon-Henri, une plante qui se mange à toutes les sauces

Certains appellent cette plante l’arroche, d’autres l’ansérine ou encore l’épinard sauvage. Mais notre surnom préféré, c’est la « toute-bonne ». Un petit nom qui dit combien le chénopode bon-Henri est une plante comestible stylée. Pour la petite histoire, son appellation vient tout droit du roi Henri IV qui, selon les récits hagiographiques de la botanique, aurait découvert ses qualités culinaires. Et, justement, côté cuisine, on vous conseille de jouer la carte de la simplicité. Préparez cette plante exactement comme vous avez l’habitude de mijoter vos épinards. Même si, pour notre part, on mange ça volontiers en salade. Et qu’on se jette sur les hampes fleuries qui se dégustent comme des asperges. Enfin, préférez les jeunes pouces. En vieillissant, leur goût se détériore. Il devient âcre.

L’épiaire des bois, une plante comestible au goût de cèpe

Malgré une odeur peu chatoyante au premier abord, qui lui vaut le blase d’ortie puante, l’épiaire des bois est un plante sauvage comestible. C’est même mieux que ça ! Avec son goût de champignon qui rappelle celui du cèpe, c’est le petit plus qui fera toute la différence dans vos veloutés. Précisons d’emblée qu’en dépit de son duvet et de son surnom, cette plante ne pique pas le moins du monde. Elle transpire même une certaine forme de douceur. Preuve en est ses fleurs somptueuses en gueule de loup. Elles sont d’ailleurs comestibles et peuvent agrémenter avec goût vos salades. Leur donnant même un surcroît d’âme et de style. Un ingrédient digne des plus grands chefs !

Le lierre terrestre, une plante aromatique qui impose son style

On vous prévient direct : cette plante dégage, en bouche, une explosion de saveurs. De la même famille que la menthe, nous vous préconisons d’en user avec parcimonie. Au risque sinon de flinguer vos recettes… Le mieux, c’est encore de s’en servir pour aromatiser un vin blanc ou pour égayer un poisson. Attention : il est possible de confondre le lierre terrestre avec d’autre plantes. Si certaines sont comestibles, ce n’est pas le cas de la ficaire et de la véronique de Perse. Toutes deux sont clairement toxiques. Alors, si vous voulez savoir comment ne pas vous planter, n’hésitez pas à lire notre petite fiche !

Le gaillet gratteron, torréfiez les graines de cette plante comestible

Cette plante, parce qu’envahissante, n’a pas que des amis. Loin de là ! Il ne tient qu’à vous vous d’en faire l’allié de votre gastronomie. Quasi tout s’y mange. Des feuilles, en passant par la tige, sans oublier les fleurs. Seule ombre au tableau : plutôt neutre gustativement, cette plante est aussi assez rugueuse. Il faut donc choisir sa saison pour s’en nourrir. De préférence, au début du printemps. Les jeunes pousses sont alors carrément plus tendres. Mais, ce qui fait toute la différence avec le gaillet gratteron, ce sont ses graines. De la même famille que le caféier, si vous les faîtes rôtir puis moudre, vous pourrez vous avaler un café fait maison.  Le hic, c’est qu’au regard de la taille des graines, c’est un boulot de titan.

L’ail des ours, une belle des bois à déguster

Prêt pour un festin ? Cette plante, c’est le top de la comestibilité. Du bulbe, jusqu’aux fleurs, il n’y a rien à jeter. En recette, ça donne quoi ? Pizzas, quiches, salades, omelette, pesto… Sans oublier la bonne vieille soupe. Votre inventivité sera votre seule limite. Sans compter que l’ail des ours regorge de bienfaits ! A la fois vermifuge et antiseptique, elle assurera la quiétude de votre appareil digestif. Et, en tant que dépuratif, elle stimule la circulation sanguine. Ce qui est plus que recommandé pour prévenir les dépôts de cholestérol. Attention néanmoins : elle peut-être confondue avec le colchique, l’arum et le muguet. Tous toxiques. Mais il existe des moyens sûrs pour bien l’identifier. Pour que vous ne vous trompiez pas, on vous explique tout dans notre fiche.

Le pissenlit, et si vous essayiez de faire du miel avec ses fleurs ?

Cette plante vivace qui s’accommode de tous les terrains délivre un attirail de délices une fois dans l’assiette. Et c’est sans compter sur ses petits bonus : elle abonde de vitamines et de minéraux. Vous l’aurez compris, le pissenlit est indiscutablement de la classe des plantes comestibles où il n’y a rien à jeter. C’est tellement vrai que la racine elle-même peut être ingurgitée. Quant aux feuilles, rien de mieux pour donner du punch à une bonne salade. Bon, nous, notre truc préféré, ça reste la confiture de fleurs de pissenlit. La cramaillotte. Une sorte de miel de fleurs délicat et raffiné. Si ce n’est vraiment pas sorcier à cuisiner, c’est aussi un tantinet laborieux… Enlever le calice de chaque fleur peut prendre des plombes.

Le conopode dénudé, un bulbe au petit goût de noisette

On vous le dit d’emblée, le conopode dénudé n’est pas vraiment à placer en pôle position des plantes comestibles les plus utiles à connaitre. Il présente en effet des similitudes avec des plantes extrêmement toxiques, la grande ciguë notamment. Et seule sa partie souterraine, un bulbe, peut être avalée. Mais… parce qu’il y a un mais… le petit goût de noisette que dégage ce bulbe vaut plus que le détour. Pour résumer ça d’un trait : si vous êtes déjà aguerri à l’identification des plantes, c’est une découverte sympa. Mais si vous êtes un néophyte dans le registre, passez votre route. La balance bénéfice risque penche bien trop du mauvais côté.

Le plantain lancéolé, une plante comestible pour remplacer les champignons

Et dire que certains estiment qu’il s’agit d’une mauvaise herbe ! Le plantain lancéolé, c’est que du bon et du très bon. Tenez, pour l’anecdote, ses feuilles contiennent une substance aux caractéristiques anti-inflammatoires qui s’avère très pratique en cas de piqûre par un insecte ou encore des orties. Mais, nous, on lorgne surtout du côté de l’assiette. Et, là, ça vaut son pesant d’or. Son épi présente un goût de champignon typique. On vous conseille d’ailleurs de les préparer comme des câpres. Quant aux feuilles, direction la case pesto. Un incontournable. Même les graines peuvent servir dans vos préparations. Juste, c’est bon à savoir, il faut faire attention aux vertus laxatives du plantain lancéolé. A forte dose, ça ne pardonne pas.

La mélisse, XXXXXXXXXXX

Crédits : CC Paul van de Velde (photo principale) / JupacriMarie LH / Mll / Arpent nourricier / Verdurbano / Joan Simon / bpmm / Magnus Hagdorn / Luc T. / Sylvain Gamel / Aurélien Baudoin / Janet Graham / Cassiopée2010