Plante comestible que l’on retrouve partout dans nos régions, l’ortie a pourtant mauvaise réputation. En cause : ses poils urticants qui rebutent le chaland. Et dire qu’il suffit d’une bonne paire de gants pour récolter cette plante aux 1 001 avantages… Très clairement sous-cotée, l’ortie gagnerait à être estimée à sa juste valeur, c’est-à-dire considérée comme une excellente base pour des recettes simples et savoureuses, comme une plante utile au potager et un comme un végétal aux vertus thérapeutiques connues depuis l’antiquité. Rien que ça ! Et Lagertha vous en dit plus.

Description de l’ortie

Plante vivace et comestible mesurant de généralement de 50 cm à 1 m, l’ortie dispose de tiges carrées. Son rhizome, la tige souterraine, est particulièrement puissant. Ses feuilles, dentées, sont recouvertes de poils qui peuvent provoquer une forte sensation de démangeaison cutanée, tout particulièrement en ce qui concerne la grande ortie. Pour la petite explication, ces poils présentent, en leur extrémité, des pointes de silice qui perforent la peau. Une fois dans le derme, ils se cassent et libèrent leur contenu urticant (histamine et acétylcholine). Les fleurs, blanches voire jaunâtres, fleurissent d’avril à septembre. Quant aux graines, elles sont de tout petit diamètre, noires et en grand nombre.

Lieu de cueillette

Bien que cosmopolite, l’ortie pousse essentiellement dans des zones tempérées. Très commune sous nos latitudes, on peut la voir pousser à peu près partout. Elle préfère toutefois les milieux ensoleillés ou semi-ombragés, ainsi que les sols azotés, de frais à humides. Vous risquez donc d’en trouver abondamment à proximité des cours d’eau, des zones inondables ou à l’orée d’une forêt. On trouve une trentaine d’espèces répertoriées à travers le globe dont 11 en Europe et 5 en France.

Classification de la grande ortie

  • Ordre : Urticales
  • Famille : Urticaceae
  • Genre : Urtica
  • Nom botanique : Urtica dioica
  • Autres noms de la grande ortie : ortie dioïque ou ortie commune

Parties comestibles de l’ortie

Alors que l’ortie a plutôt mauvaise presse et que certains s’acharnent à la détruire à l’aide de moyens mécaniques voire avec des pesticides, cette plante est pleine d’atouts. À commencer par sa comestibilité. Si vous souhaitez vous en nourrir, privilégiez néanmoins les jeunes pousses, plus tendres et concentrant surtout moins de cystolithe (des concrétions minérales pouvant irriter les voies urinaires). Les tiges et les racines restantes pourront partir au compost. Une idée d’autant plus pertinente que l’ortie active efficacement la décomposition des végétaux : le purin d’ortie n’a plus sa réputation à faire auprès des jardiniers.

Recettes possibles

Des livres entiers ont été écrits sur les recettes que l’on peut réaliser avec orties… On n’aura donc nullement la prétention de faire ici la recension de tous les plats existants autour de cette plante comestible. Mais, l’incontournable reste évidemment la soupe aux orties. Simple à préparer, se mariant avantageusement avec des pommes de terre et un zeste de crème fraîche, c’est une recette comme on les aime. Efficace et savoureuse. Sachez que vous pouvez vous limiter aux seules feuilles d’ortie, en plus d’une once de matière grasse, pour mijoter ce potage. Les plus créatifs pourront tester des cakes, des samoussas voire des pestos aux orties. Quant à ceux qui ont la flemme, ils peuvent les manger crues. Attention : il faut prendre des jeunes pousses et les laisser tremper une heure dans de l’eau pour qu’elles perdent leur côté urticant. Enfin, le site jecuisinesauvage vous permet de dénicher quelques recettes à base d’orties des plus savoureuses.

Vertus de l’ortie

Astringentes, c’est-à-dire qui resserre les tissus sanguins, les orties ont des vertus anti-hémorragiques : elles ont été utilisées, autrefois, chez les femmes lorsque leurs règles étaient trop abondantes. Elles sont également considérées comme un très bon diurétique lorsqu’elles sont consommées en infusion ou en jus frais. De ce fait, elles peuvent être utiles en cas d’hypertension artérielle ou d’insuffisance cardiaque. Elles sont à même, quand elles sont associées à de l’argile verte et appliquées en cataplasme, de soulager les douleurs liées à l’arthrite.

Crédits : CC Philippe Rouzet (photo principale) Jupacri / Anna / HermannFalkner/ Sokol