Les plantes sauvages et comestibles que tout le monde devrait connaître

par | Avr 25, 2020 | Nature

Vous le savez sans doute : une palanquée de plantes sauvages sont comestibles et peuvent donc finir dans votre assiette. Faut-il encore savoir desquelles il s’agit et comment les reconnaître. Mais aussi comment les déguster. Lagertha vous explique tout.

En cas de besoin, connaître les plantes sauvages comestibles peut s’avérer extrêmement pratique. Nécessaire même. Seul hic : quiconque s’occupe d’un jardin sait que la plupart des plantes ont une saisonnalité. Il n’est donc pas toujours possible d’en profiter quand on le voudrait… Il existe pourtant des végétaux que l’on peut, à la fois, manger et rencontrer tout au long de l’année. C’est de ceux-là dont on veut vous parler. Parce qu’au fond, quoi de mieux qu’une plante comestible, parfaitement « banale », que l’on trouve sans souci en plaine ou en moyenne montagne et que l’on reconnaît en deux secondes ? Rien, pour sûr.

 

Le plantain lancéolé

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Entre son amertume et son petit goût de champignon, le plantain lancéolé est la plante sauvage et comestible par excellence. D’autant que l’on peut multiplier les recettes avec le plantain étroit, son autre nom. Crues ou cuites, ses feuilles peuvent être dégustées en pesto, en salade, dans une tarte… Et rien ne se perd : les fleurs de plantain (les épis pour les spécialistes) peuvent être préparées comme des câpres et les graines viendront saupoudrer un potage pour lui rajouter un zeste d’âme et un petit côté sauvage.

À noter qu’il existe quatre types de plantain et qu’aucun n’est toxique : le majeur, le moyen, le corne de cerf et le lancéolé (plantago lanceolata). Le lancéolé a pourtant un avantage particulièrement significatif vis-à-vis de ses proches cousins : il est beaucoup plus abondant et sa fleur est largement plus tendre.

Description : vous distinguerez le plantain lancéolé des autres plantains grâce à la rosette de ses feuilles et à leur forme très nettement plus longue que large. On remarque également une légère pilosité sur la feuille. Quant à son odeur, des saveurs d’herbe et de champignon s’entremêlent. Cette plante vivace et très commune vit aussi bien en Europe, en Asie, en Afrique du Nord qu’en Amérique du Nord où elle a été introduite. Quasiment partout quoi.

Le chénopode Bon Henri

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Rien que son nom est stylé, vous ne trouvez pas ? Et puis, le chénopode Bon Henri dispose d’un atout hors-norme en étant une source importante de protéines et de minéraux. Cet épinard sauvage comestible au nom savant impossible à retenir (chenopodium bonus henricus) se mange à toutes les sauces : ses hampes fleuries pourront être cuisinées comme des asperges. Ses feuilles, évidemment, finiront aussi bien en salade, en gratin que dans une omelette. Tandis que les graines pourront servir de base à toutes vos recettes contenant du quinoa – le quinoa appartenant également à la famille des chénopodes. 

À savoir : l’arroche ou ansérine Bon Henri, les autres noms du chénopode Bon Henri, est un remède contre les plaies, les piqûres d’insectes, la toux et la bronchite. Autant de bienfaits, c’est quelque chose !

Description : Il s’agit d’une plante annuelle ou pérenne de 20 à 60 cm de hauteur. Lorsque vous vous saisissez d’un chénopode Bon Henri, il vous laisse une poudre farineuse sur les doigts. Les feuilles, vert foncé et argenté au dos, font de 5 à 10 cm de longueur et ont une forme triangulaire.  Attention : vous pouvez confondre l’épinard sauvage, parfaitement comestible, avec le datura qui est très toxique. 

Le taraxacum

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On a voulu se la jouer en envoyant le nom latin. Mais vous aurez évidemment reconnu le bon vieux pissenlit sauvage. Et comestible, qui plus est ! En fait, cette plante est étonnante puisque tout peut-y être mangé, de la tête aux pieds, ou plutôt de la fleur aux racines. Les feuilles et les racines, séchées, pourront être servies en infusion (votre foie risque de vous dire merci). Et, si vous les préférez crues, vous pourrait profiter de leur amertume en salade. Cuites, elles accompagneront à merveille un ragoût ou une soupe. Du côté des fleurs, on vous conseille de les préparer en confiture pour en produire une espèce de miel savoureux, la cramaillotte

Astuce : le pissenlit est une vraie plante médicinale. On lui reconnaît comme vertus en phytothérapie d’être un dépuratif, une plante efficace contre les calculs biliaires et rénaux et un diurétique.

L’ortie

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L’ortie non comestible ? C’est une légende. Et la seule plante sauvage avec laquelle on peut réellement le confondre, le lamier, peut elle-même être mangée. Il ne présente donc aucun danger. Ramassez-le l’esprit serein. Comme recette, on retiendra essentiellement la soupe d’orties. Simple à faire et délicieuse, elle sera également une source d’antioxydants inestimable.  Par ailleurs, la consommation d’orties sauvages favorise l’élimination des toxines et préserve vos cellules du vieillissement. Des bienfaits à souligner.

Le conseil : pour ramasser les orties sans se faire piquer, il existe des tas de recettes de grand-mère. Gamin, on me disait de retenir ma respiration… Je crois que le plus simple reste encore d’enfiler une bonne paire de gants et de s’habiller avec un tee-shirt à manche longue…

Les baies et les fleurs

Oui, c’est vrai, les baies sauvages n’arrivent à maturité que lors d’une saison bien précise. Tout comme les fleurs d’ailleurs. Et nous qui vous promettions, en début de papier, des plantes sauvages et comestibles disponibles toute l’année… C’est pour cette raison que l’on met ce paragraphe aussi bas. Mais quand on vous dit violette, pâquerette, oseille, mauve, cornouille, groseille, framboise… Il n’y a, là-dedans, que du très bon. De l’excellent même. C’est la fine fleur du monde sauvage, ce dont on se délecte avec passion. Ne pas le mentionner aurait été une aberration.

Attention : il existe des baies auxquelles il ne vaut mieux pas se frotter, au premier rang desquelles la belladone. On peut encore ajouter celles de l’if, un conifère.

En bonus : le conopode dénudé

Bien connu des fans de bushcraft, le conopode dénudé fait partie des plantes sauvages comestibles le plus réputées et vous réserve une racine au doux goût de noisette. Un bonbon offert par la nature. On vous conseille toutefois de ne pas jeter trop vite votre dévolu sur cette plante à moins d’être vraiment à l’aise en botanique : on peut aisément la confondre avec la grande ciguë qui est un vrai poison.

A savoir : le conopode dénudé se fait aussi appeler conopodium majus, grand conopode, noix de terre, noisette de terre, chataigne de terre, abernotte, gernotte, jarnotte, genotte… Incroyable qu’une seule et même plante ait autant d’appellations différentes ! 

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