Si vous veniez à croiser un loup, ce que je ne vous souhaite pas soit dit en passant, prudence ! Il s’agit d’un animal sauvage et, bien que certains d’entre vous soient des plus téméraires, ne tentez pas de vous en approcher. Enfin, regardez sa queue. Si elle est levée, le tout accompagné, d’un grognement, n’hésitez pas à lui balancer toutes les injures qui vous passent par la tête. En prime, ramassez ce qui traîne sous vos pieds et peut être lancé. Sans forcément le calmer, ça l’intimidera et le maintiendra à distance… Après, autant vous rassurer dans les plus brefs délais : depuis 1990, le réseau Loup-lynx, qui a pour mission la surveillance de ces deux espèces, n’a recensé aucune confrontation directe entre le loup et l’homme en France. Et, entre 1961 et 2002, ce chiffre monte à 47 attaques pour l’ensemble de l’Europe selon LoupFrance. Le risque reste donc très faible. Mais mieux vaut savoir comment réagir. On est jamais trop prudent.
# 1 Surtout, ne lui tournez pas le dos
Le loup a un territoire. Un espace qu’il considère comme le sien. Mais comme il n’y a ni barrière ni palissade, pas même un petit écriteau pour vous prévenir, pas impossible que vous y mettiez les pieds sans prendre gare… Auquel cas, le loup adoptera un comportement que l’on peut interpréter comme agressif qui sera sa manière de vous prévenir : la limite est franchie. Ok. Prenez-en note, le loup vous parle. Restez bien face à lui, ne tournez pas les talons. Ne commettez pas cette erreur. Et puis, quelle impolitesse que de tourner le dos ! Marchez maintenant à reculons, calmement, tout en gardant une distance raisonnable. Lui tourner le dos, c’est lui offrir une vulnérabilité. Et si le loup repère le moindre faille, il est probable qu’il passe à l’attaque. Enfin, si vous avez affaire à une meute, il vous faudra des yeux derrière la tête. Évitez à tous prix que des loups n’entre dans vos angles morts. Mettre votre dos contre un arbre peut y aider.
# 2 Partir en courant, une bien mauvaise idée
Courir est peut-être la pire erreur en cas de rencontre avec un loup. Même si le loup a une peur bleue des bipèdes et qu’il les fuit comme la peste, il reste un chasseur. Vous voir détaler comme un lapin ouvrira en lui son instinct de prédateur. De menace, vous deviendrez une proie… Et j’imagine que cette perspective ne vous plaît pas. D’autant qu’il peut courir jusqu’à 60 km/h. Vous ne ferez donc jamais le poids si vous tentez un sprint. Il vaut mille faut mieux l’intimider par votre volume sonore, lui montrer que vous êtes plus grand que lui en étendant vos bras.
# 3 Ne perdez pas votre sang-froid
Plus facile à dire qu’à faire, on en convient. Face à une bête agressive, on peut aisément perdre ses nerfs, voir que, finalement, une forme d’instinct prend le dessus sur la rationalité. Battez-vous contre cette pulsion, ne laissez pas la peur vous envahir. Elle peut vous faire flancher, vous saper les jambes. Vous faire commette l’irréparable. Face à un loup, il n’est pas impossible que le premier combat soit à mener contre vous. Respirez profondément. Et puis, crier tout son saoul permet de reporter son attention non plus sur sa peur mais sur la bête. Ça peut aider à ne pas disjoncter au plus mauvais moment. Si vous sentez que rien n’y fait, gardez suffisamment de sang-froid pour rejoindre l’arbre le plus près et y monter (sans jamais tourner le dos). Restez-y un bon bout de temps : même si vous n’avez plus le loup de votre champ de vision, il n’est pas impossible qu’il continue de roder à proximité.