Le monde de la cybersécurité a mis au point un plan d’action contre les « stalkerwares », ces logiciels qui permettent d’espionner smartphones et ordinateurs.
Avira, Kaspersky, Norton et Malwarebytes, les « quatre fantastiques » de la cybersécurité, vont faire front commun pour faire reculer les logiciels espions. Et la tache s’annonce ardue, puisque le nombre de victimes de ces attaques a augmenté de 35% par rapport à 2018. Les « stalkerwares » s’incrustent dans les tablettes, portables et ordinateurs pour en espionner tout le contenu.
Un « stalkerware » est un logiciel très poussé. Il peut prendre le contrôle du micro ou de la caméra pour écouter et observer la personne attaquée. Très récemment, dix entreprises majeures de la cybersécurité se sont unies pour lutter contre ce phénomène inquiétant. On retrouve dans cette coalition Kaspersky, Gdata, NNEDV, Avira, Norton, Operation Safe Escape, Malwarebytes, Weisser Ring, EFF et WWP European Network.
Cette alliance, qui ressemble étrangement à une affiche Marvel, servira à mettre en commun toutes les avancées dans la recherche contre les malwares. Outre ce travail collectif, une équipe a mis en place un site web pour informer toutes les victimes ou potentielles victimes sur le phénomène des logiciels espions : stopstalkerwares.org
Ce travail est d’autant plus important que les études révèlent une corrélation entre les stalkerwares et le cyberharcèlement des femmes. Une forme de harcèlement qui est souvent accompagné par des violences, soit qui le précèdent, soit qui le suivent. Selon Anna McKenzie, de WWP European Network, 70% des femmes victimes de cyberharcèlement ont également subi au moins une forme de violence physique ou sexuelle.
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