Vous aviez remarqué les trois trous sur le manche du Bear Grylls Ultimate Pro ? Ils permettent de fixer le couteau sur une branche afin d’en faire une lance. Ingénieux. Et vous n’avez là qu’une des multiples caractéristiques de ce couteau de survie développé en collaboration avec le célèbre Bear Grylls. Pour résumer : c’est un outil très fonctionnel qui allie toutes une palanquée de trucs utiles comme un guide de survie et un allume-feu.

Quand Bear Grylls prend la parole, l’aventurier écoute

Gamin, je matais les épisodes de Man vs Wild. Et, dans ma tête, Bear Grylls était une sorte de dingo admirable. J’ai posé mes premiers collets à lapin en suivant sa méthode, j’ai fait manger une larve à mon petit frère pour en connaître le goût, j’ai gravé mes premiers CD-Rom pour partager des épisodes de la série… Un sacré gars quoi. Une idée que la société Gerber a bien compris : elle a capitalisé sur l’image de l’aventurier afin d’introduire une nouvelle gamme de couteaux de survie courant 2010.

Autant vous le dire, la première fois que j’ai eu le Bear Grylls Ultimate Pro entre les mains, ça m’a fait quelque chose. Même si, avec le recul, je me dis que j’ai eu à me frotter à de bien meilleures lames depuis. Mais ça n’en reste pas moins un top outil pour la survie. Une belle lame droite de 122 mm pour 4 ,5 mm d’épaisseur. Du costaud. Du très costaud ! Un profil qui ne craint pas les sollicitations les plus rudes à l’instar du bâtonnage.

Le tout avec un look inhabituel, moins austère qu’à l’accoutumée, et qui dégage une allure originale avec ses teintes orange et noire (très pratique aussi pour retrouver son couteau si on l’a laissé sur le sol). Si l’acier du Bear Grylls Ultimate Pro n’est pas forcément le résultat d’un alliage ultime, que le fil est parfois un peu arrondi à la livraison, il n’en reste pas moins à des années lumières de votre couteau de table inoxydable : avec 25 ans de garantie contre tous les défauts de fabrication, y a pas photo.

Des accessoires à gogo

Les accessoires, très clairement, on aime. Une lame à tranchant lisse, une fonction marteau, un sifflet de survie… Attendez, il y en a encore ! Une pierre à feu, un petit manuel de survie imperméable signé Bear Grylls, etc. C’est du all-inclusive, l’assurance de la polyvalence, de ne pas se retrouver en rade d’un truc fondamental au pire moment. Un petit bémol cependant : l’allume-feu demande une certaine expertise, le sifflet n’a pas une puissance folle et le manuel est en anglais. Une bonne occasion pour reprendre des cours, non ?

Peut-être faut-il encore ajouter un petit défaut : l’étui, la gaine, le fourreau (rayez les mentions inutiles) du Bear Grylls Ultimate Pro est à la fois assez lourd et pas forcément très bien fini. Sans compter que l’aiguiseur qui y est intégré est à revoir. Il pourra tout de même vous dépanner si vous veniez à vous retrouver dans la panade. 

Gerber, une belle maison qui tourne rond

Cette entreprise porte une histoire comme on les aime, c’est à dire une histoire de famille sur fond d’artisanat. Lancée en 1910 par la famille… Gerber, l’entreprise a commencé par commercialiser une poignée de couteaux faits main. Pour finalement sacrément prospérer : elle revendique aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 100 millions de dollars

Sur son site internet, la firme prétend aussi être le « plus important fournisseur de couteaux » des forces armées américaines. Plusieurs de leurs lames disponibles dans le commerce semblent valider cette affirmation, à l’instar du LMF II Infantry évidemment. Alors, si la plus grosse armée du monde a choisi de leur faire confiance, il y a des chances pour que leurs produits soient de bonne facture, non ?

L’avis de Lagertha sur le Bear Grylls Ultimate Pro de Gerber

Pour nous, c’est du 8/10. Clairement, les deux atouts de cette lame sont sa solidité et sa polyvalence. Un prix aussi qui, au regard des qualités mentionnées, reste très attractif. Grosso modo, ce couteau se place dans un très bon milieu de gamme. Il ne vous fera pas défaut, rendra son office sans sourciller, durera des années sans broncher.  Mais, comparé à son grand frère le LMF II Infantry, aux SR1 et SRK de Cold Steel, à l’ESEE-6 ou l’ESEE-5 ou encore au Benchmade 162 Bushcrafter, il reste un cran en dessous. Pour ainsi dire, si vous débutez dans la survie, c’est une excellente première acquisition